
Il s’intitule "Innocence of Muslims", (L'Innocence des musulmans"). Ce
long métrage produit par un promoteur immobilier Israélo-Américain a
provoqué, mardi, jour anniversaire des attentats du 11 septembre, un
déchainement de violences contre des représentations diplomatiques
américaines en Libye et en Égypte.
À Benghazi, dans l’Est libyen, un fonctionnaire américain a été tué
mardi soir et un autre blessé dans une
violente attaque du consulat
américain par des hommes armés. Des roquettes ont également été tirées
sur le bâtiment, selon des sources officielles libyennes.
"Les États-Unis déplorent toute initiative délibérée de dénigrement
des convictions religieuses. Mais, que les choses soient claires : rien
ne peut justifier des actes d'une telle violence", a déploré la
secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, dans un communiqué.
Un drapeau noir accroché à l'ambassade des États-Unis au Caire
Au Caire, en Égypte, près de 3 000 personnes dont de nombreux
salafistes, se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis. Une
dizaine d'hommes ont escaladé le mur d'enceinte du bâtiment et l'un
d'eux a arraché le drapeau américain. Une fois déchiré, ce dernier a été
remplacé par un immense drapeau noir sur lequel était écrite la
profession de foi musulmane : "Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est
son Prophète".
La police est parvenue à faire sortir les manifestants de l’enceinte
de l’ambassade sans faire usage de la force. Le drapeau noir a ensuite
été accroché sur le mur d'enceinte, au pied duquel la police
anti-émeutes était déployée. Sur le mur, un graffiti s'en prenait aux
"Chiens de l'étranger", tandis qu'un autre mettait en garde contre les
attaques visant Mahomet : "Tout sauf le Prophète".
"Ce film doit être interdit immédiatement et des excuses doivent être
faites", a déclaré un jeune homme interrogé parmi les manifestants du
Caire.
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